par Ramzy Baroud, Palestine Chronicle – Beyrouth, Liban. traduction: JPP
Photo Simon Norfolk Bourj el-Barajneh – camp de réfugiés palestiniens.
Deux fillettes se tiennent là, debout, comme figées, et à leurs pieds commence Beyrouth, comme toujours pleine de vie. Leur balcon, comme le reste de leur maison et la plus grande partie de leur camp de réfugiés, est d’une couleur indéfinissable. Sale, comme leurs vêtements. Elles par contre sont belles et radieuses, même si leur avenir ne l’est pas.
Ici, à Bourj el-Barajneh, l’un des douze camps de réfugiés palestiniens au Liban, le temps semble s’être arrêté il y a des années. Génération après génération, les enfants ont grandi dans la même réalité désespérée, punis pour des crimes qu’ils n’ont pas commis, blessés par une histoire qu’ils n’ont pas écrite. Les fillettes se tiennent là, debout, sur leur balcon sale, fissuré, irréparable, à regarder vivre Beyrouth et le monde.
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