Révolte et Déracinement: réfugié(e)s de la lutte syrienne en photos et images-2
- Photo ©UNRWA
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exposition : 3 octobre au 7 novembre
vernissage : vendredi 17 octobre, 5 à 7
projection de film et soirée de clôture : Vendredi 7 novembre
lieu : Café Aquin, local A-2030 (pavillon Hubert-Aquin)
Université du Québec à Montréal
405 Rue Sainte-Catherine Est, station Berri-UQÀM
événement facebook
Après un passage au café Khawa en juin 2014, l’exposition photographique « Révolte et Déracinement: réfugié(e)s de la lutte syrienne en photos et images » se déplace maintenant au sein des murs du café Aquin à l’Université du Québec à Montréal du 5 octobre au 7 novembre. Joignez-vous à Tadamon! pour le vernissage. Cette soirée (17 Octobre) comprendra une présentation des photos, et des discussions.
Le soulèvement populaire en Syrie pour la libération et la dignité qui s’est éclaté en mars 2011, a rencontré, depuis le début, une réponse brutale et sans limites de la part du régime syrien. Les conséquences de cette réponse sont, jusqu’à présent, dévastatrices : la destruction de maisons et des quartiers et de l’infrastructure urbain; l’aggravation des divisions sociales et des conflits, parfois violents et armés, entre groupes divisés sur les plans socio-économiques, religio-sectaires et identitaires; la mort des personnes civiles, chiffrant au-delà de 150,000; l’expansion de la méfiance et de la peur; des blessures graves d’innombrables personnes; le déracinement de millions de personnes. Suite aux bombardements, aux blocus militaires, à l’agression et l’intimidation effectués par le régime, des millions de personnes ont dû fuir et ont dû chercher l’asile et la protection à l’intérieur de la Syrie, dans les États limitrophes et, plus loin, à l’extérieur de la région.
Parmi les personnes qui ont fui la violence se trouvent les résidents et résidentes de Yarmuk, zone urbaine située au sud-ouest de Damas, comprenant un camp de réfugiés créé à la fin des années 50 pour les Palestiniens et Palestiniennes déracinés lors de la colonisation sioniste de la Palestine dont la Nakba de 1948 fut un point de culmination. Le nombre de personnes ayant fui Yarmuk, surtout durant la dernière année, remonte à plus de 500,000, y compris les résidents et résidentes palestiniens et syriens.
Ceux qui restent à Yarmuk, soient quelques 18,000 personnes, font face à de graves circonstances de besoin humanitaire – insuffisance alimentaire, maladies, famine – résultant d’un blocus imposé par le régime et ses alliés dont l’objectif est de punir les forces d’opposition et leurs sympathisants dans le territoire de Yarmuk.
Le déracinement de millions de personnes dans le contexte de la lutte révolutionnaire en Syrie constitue un exemple graphique et frappant de ce que les actions des États et des acteurs non-étatiques peuvent produire dans un monde de frontières nationales, de revendications territoriales étatiques, de domination coloniale et de projets nationaux entamant des exclusions sociales. L’exposition «Révolte et Déracinement » raconte une partie de l’histoire de la crise des réfugié(e)s en Syrie qui a résulté des actions d’un État voulant faire taire les voix de ses propres citoyens et citoyennes qui revendiquent la libération des pratiques gouvernementales autoritaires et opprimantes et voulant aussi étouffer par la force les revendications populaires pour des conditions de justice, de respect, d’égalité et de dignité.
Les photos de cette exposition montrent des réfugiés syriens de l’intérieur de la Syrie, du Liban et du camp de réfugié de Yarmouk.
À propos des photos de l’exposition :
Photos de l’intérieur de la Syrie par Ali Mustafa
Ali Mustafa était un photojournaliste pigiste de Toronto, activiste et écrivain. Son travail a couvert plusieurs thématiques : de l’organisation locale à Toronto, au Mouvement des travailleurs sans terre (MST) au Brésil, et plus tard au photojournalisme en Palestine, en Egypte et en Syrie. Ali a été tué avec sept autres le 9 mars 2014 à Alep, en Syrie suite à un bombardement aérien par le régime syrien. Il était retourné en Syrie pour poursuivre son travail exposant les profondeurs de la tragédie humaine qu’il croyait que le reste du monde ne pouvait plus se permettre d’ignorer.
rememberingalimustafa.org
Photos du camp de réfugié de Yarmouk par Niraz Saeid et Rami al Sayyed
Niraz Saied est né au camp de Yarmouk en 1991, il a travaillé dans la photographie pendant huit ans et l’a étudié et enseigné en même temps. Il est retourné au camp une semaine après le début de la crise et il y reste jusqu’à ce jour. Ses photographies tentent de capturer les gens du camp: leur vie quotidienne, la réalité, les souvenirs et les rêves. Il offre un portrait intime de la misère et de l’humanité à Yarmouk. Son message est: “ce qui fait le camp, ce sont les gens qui y vivent”.
Rami Al-Sayyed un photographe de trente ans est l’un de ceux qui restent encore dans le camp de réfugié de Yarmouk. Photographe de talent, il s’est concentré sur les photos représentant la souffrance des personnes les plus vulnérables: les enfants de Yarmouk. Dix-sept de ces photos ont été exposées sur Twitter et Instagram en tant qu’exposition en ligne intitulée «Cri du cœur: les enfants de Yarmouk».
Yarmouk était une fois le cœur animé et dynamique de la communauté des réfugié(e)s palestiniens en Syrie, abritant plus de 160 000 Palestiniens et Palestiniennes. Maintenant, Yarmouk est dévasté, son nom est synonyme de la souffrance des civils palestiniens et syriens pris dans le conflit. Le camp a été submergé par les combats en décembre 2012; un siège de plusieurs mois a commencé en Juillet 2013; et alors que la quatrième année de conflit commence, environ 20.000 civils, avec une majorité de réfugiés palestiniens demeurent privés de nourriture et de médicaments, leurs cliniques et écoles fermées, les rues et les bâtiments endommagés et en grande partie coupés d’accès au monde extérieur
Photos du Liban par Umama Hamido
Umama Hamido est une artiste libanaise et photographe née à Beyrouth en 1987. Au début de la révolution syrienne, Umama était basée à Beyrouth, la ville la plus touchée par la crise syrienne. Elle se sentait bombardée par les contradictions et lesdifférentes positions à l’égard de la crise syrienne. Ayant aussi des racines syriennes,elle a décidé de visiter le Nord de la Beqaa, où sont basé(e)s les réfugié(e)s les plus touché(e)s et les plus vulnérables. Elle a travaillé avec les réfugiés syriens en essayant de comprendre leurs besoins et leurs ambitions. Ces photos ont été prises à Ersel, un village à la frontière syrienne avec le Liban, qui a un cas particulier en ce qui concernel’hostilité de la grande masse envers les réfugié(e)s syrien(ne)s. Ses photos sont le résultat d’une expérience de vie avec les réfugiés syriens, où elle a été en mesure de découvrir le charmant aspect qui va au-delà des souffrances.
Photos de la ville d’Alep et du camp Atmeh au nord de la Syrie par Jessica Attar Adam
Jessica Attar Adam est une photojournaliste montréalaise qui, depuis 2011, a documenté des protestations populaires de justice sociale à Montréal et en Syrie pour 99Media. Jessica a décidé de voyager en Syrie, son pays d’origine, en 2013 afin de documenter le conflit qui dure, maintenant, depuis plus de 3 ans. Lors de son séjour en Syrie elle a enrégristré, en photos et vidéos, les conditions horrifiques danslesquelles se trouve le peuple syrien sous le régime de Bashar al-Assad. Un des résultats est le court documentaire “Une histoire syrienne” dans lequel elle raconte la tragédie syrienne à travers les images évoquantes et les témoignages de militants syriens et syriennes. Durant cette période en Syrie, elle a aussi documenté en photo les conditions du camp d’Atmeh au nord de la Syrie, une espace de réfuge pour les personnes déracinées dans la lutte syrienne pour la liberté et la dignité.
Tadamon! Montréal
octobre/novembre 2014
www.tadamon.ca/
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Evènement facebook: https://www.facebook.com/events/1481995032076332/