Le Québec soutient-il l’Apartheid ?
- Stefan Christoff, Sada al-Mashrek. janvier 2009.
Photo: Scott Weinstein. Les milliers de manifestants se rassemblent à Montréal.
Le Québec a signé un accord de partenariat économique avec l’Israël cet automne. Cet accord a reçu peu d’écho médiatique, l’accord bilatéral a été signé lors d’une délégation menée septembre dernier par le gouvernement en Israël qui incluait des fonctionnaires d’état de haut niveau et des représentant des sociétés, lors du siège israélien de Gaza.
L’accord du Québec avec Israël contraste avec le mouvement international croissant qui appelle au boycott économique d’Israël. En novembre le président de l’Assemblée Générale des Nations Unis, Miguel d’Escoto Brockmann a déclaré que « ce qui est en train d’être fait au peuple palestinien me semble être une version de la politique hideux d’apartheid. » Le président a approuvé la campagne internationale de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre le gouvernement israélien, qui est similaire au mouvement contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1970 et 1980.
A Québec, les mouvements étudiants et travailliste sont en conflit avec la politique économique poursuivie par le gouvernement libéral de Jean Charest, ils soutiennent aussi de plus en plus la campagne internationale de boycott en solidarité avec le peuple palestinien. L’année dernière, l’Association pour une Solidarité Syndicale Etudiante (ASSE), une fédération majeure d’étudiant à Québec représentant plus de 40 000 étudiants, a voté pour soutenir la campagne internationale de boycott contre le gouvernement israélien. C’est le premier syndicat d’étudiant important en Amérique du Nord à soutenir officiellement le mouvement contre l’apartheid israélien.
Se démarquant des autres syndicats du secteur public à Québec, les professeurs du Québec représentés par la Fédération Nationale des Enseignantes et des Enseignants du Québec (FNEEQ) ont voté à leur assemblée nationale l’année dernière de soutenir le boycott international contre l’apartheid israélien. Le FNEEQ est le syndicat maoritaire parmi les professeurs de niveau universitaire et représente plus de 20 000 personnes. Les résolutions récentes à Québec sont une avancée significative dans la campagne internationale de boycott – historiquement le Québec était un point central pour le mouvement contre l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1980 ; le mouvement populaire venant du Québec a mis la pression sur les haut dirigeants canadiens qui ont ensuite poussé pour obtenir des sanctions sur l’Afrique du Sud dans le Commonwealth.
En contraste avec la participation croissante dans la campagne internationale de boycott, il y a des sociétés clés québécoises dans les secteurs militaires et des communications qui soutiennent ce récent accord économique avec Israël et qui ont participé à la délégation en Israël cet automne. On y trouve l’entreprise de Montréal CAE, qui a des contrats pour développer des simulateurs de vol militaire pour les Etats Unis en Iraq, et la société de communications Neuralitic.
Le Ministre du Développement Economique, Raymond Bachand a déclaré qu’ « en signant cet accord complémentaire, Québec réitère son attachement avec l’Israël et son souhait d’une collaboration plus étroite dans le futur. » Bachand a conduit la récente délégation en Israël, et a signé l’accord bilatéral avec le ministre israélien de l’industrie Eliyahu Yishai, un politicien de droite et un ferme partisan de la construction des colonies sur le territoire palestinien en infraction avec le droit international et les résolutions des Nations Unis.
« Vous ne pouvez pas geler la construction à Jérusalem et les lieux environnants, » a déclaré Eliyah Yishai à une conférence de presse plus tôt dans l’année 2008, tenue dans une colonie israélienne dans l’Est de Jérusalem occupé. Selon de nombreux observateur israéliens, palestiniens et internationaux, la construction des colonies rend pratiquement impossible une solution à deux états et reste un des plus grands obstacles à la paix.
De plus, selon le Palestinien Center for Human Rights (le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme) basé à Gaza, le siège israélien « est en train d’infliger une punition collective sévère sur la population civile entière, en violation totale avec le droit international humanitaire et des droits de l’Homme… les civils endurent des coupures de courant allant jusqu’à 10 heures par jour, ce qui a des conséquences sévère sur chaque aspect de la vie à Gaza. »
L’accord économique de Québec avec Israël ne fourni aucune contrainte qui engagerait Israël a respecter la loi internationale concernant la construction des colonies ou le traitement des droits de l’Homme à l’égard des Palestiniens. À travers l’accord Québec-Israël récemment signé, le gouvernement libéral de Jean Charest du Québec fournit une couverture diplomatique et un soutien économique à Israël sans s’occuper de la réalité de son occupation militaire et de la colonisation des territoires palestiniens.
A travers le Québec, la question concernant l’accord se pose aujourd’hui : pourquoi est ce que le gouvernement a signé un accord majeur avec Israël sans aucune consultation publique, à un momet où se renforce une opposition internationale contre l’occupation militaire israélienne en Palestine, et que de nombreux figures importantes de l’Afrique du Sud, notamment Desmond Tutu, comparent cette occupation à l’apartheid ? La controverse entourant cet accord va croître au fur et à mesure que le public en prendra conscience.
Aprouvée à l’ONU un condamnation d’ Israel, promue par Cuba
Siège de l’ ONU à Genève. Un condamnation d’Israel promue par Cuba en qualité de Président du Mouvement des non-alignés (G77), a été aprouvée lundi au sein du Conseil des Droits de l’Homme à son siège à Genève, Suisse.
L’organisation de la conférence islamique et les groupes des États arabes et africaines appartenant à l’Organisation des Nations unies (ONU) se sont adhérés à la censure du Gouvernement israëlien, laquelle comptait 33 votes à favor, 1 contre et 13 abstentions.
Canada s’est opposé au document, alors que l’Allemagne, le reste des pays membres de l’Union européen se sont abstenus dans cet organe, Cameroun, Bosnie-Hérzegovine, l’Ukraine, Japon, la Corée du Sud et la Suisse.
En ce moment, les États-Unis ne forme part de ce Conseil, integrée par 47 nations.
La majorité inclue la Rusie, la Chine, Brésil et l’Argentine, a précisé un rapport de l’agence Prensa Latina.
La resolution fustigue les actions militaires du régime sioniste qui ont causé la morte de plus de 900 Palestiniens, en plus de violer systematiquement les droits de l’homme et de ravager les infraestructures de ce petit territoire.
Recomienda, asimismo, el envío de una misión de observadores para investigar los abusos cometidos por los militares del Estado invasor.
Il y a quelques jours, le G77 a accusé – dans le siège européen de l’ONU- Israel de maintenir impitoyable agression militaire contre Gaza sans distinguer les civiles des enemis, ni discerner entre les mosquées, les écoles ou les hôpitaux.
Source:AIN
La Havane,13 janvier 2009
Commentaire par Viv — 14 janvier 2009 @ 14:32