- Le Couac par Claire Hurtig & Freda Guttman.
- Photo Drapeau palestinien lors d’une manifestation.
Boycott, Désinvestissement et Sanctions pour mettre fin à l’apartheid israélien
En juillet 2005, plus de 170 organismes de la société civile palestinienne, incluant des groupes de femmes, des syndicats, des groupes de réfugié(e)s et des groupes culturels, se sont assemblés pour faire un appel au Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) intégral contre l’apartheid israélien. Par cette demande, ces organismes veulent inciter la société civile internationale à boycotter les produits israéliens, désinvestir des compagnies israéliennes et encourager leurs gouvernements à imposer des sanctions sur l’État d’Israël, jusqu’à ce que celui-ci respecte le droit international et droits humains des Palestiniens.
Voilà pourquoi du 22 au 24 octobre prochain, des organisations solidaires avec la Palestine basées à Montréal animeront une conférence de 3 jours dont l’objectif est de faire avancer la campagne BDS contre l’apartheid israélien. Cette campagne est basée sur trois demandes concrètes :
1. Qu’Israël mette fin à son occupation et sa colonisation illégales sur tous les territoires palestiniens – incluant Jérusalem Est – et démantèle le mur apartheid entourant la Cisjordanie. 2. Qu’Israël respecte le droit de retour des réfugié(e)s palestinien(ne)s 3. Qu’Israël accorde l’égalité complète aux citoyen(ne)s palestinien(ne)s d’Israël qui comptent 20% de sa population totale.
BDS : une stratégie pour mettre fin à l’apartheid israélien
La campagne BDS, créée et guidée par la société civile palestinienne, s’oppose à toutes formes de racisme – notamment l’antisémitisme. Elle fait valoir les principes universels de liberté, de justice et de droit à l’égalité qui ont motivé les luttes pour les droits civils aux États-Unis et en Afrique du Sud durant son époque d’apartheid.
Israël accorde les droits et libertés de sa population en se basant sur des critères d’identités ethniques et religieuses. Cette pratique est associée à la définition adoptée par les Nations Unies de ce qui est l’apartheid. En effet, l’archevêque sud africain Desmond Tutu, l’ancien président américain Jimmy Carter et plusieurs autres experts en matière des droits humains confirment qu’Israël est un État apartheid.
Même s’il existe des différences entre les situations des Noirs sous le régime apartheid en Afrique du Sud et celle des Palestiniens aujourd’hui, la campagne BDS actuelle s’inspire du mouvement global populaire pour le boycott de l’Afrique du Sud qui a contribué à renverser le régime apartheid dans les années 1990. Nelson Mandela l’a bien affirmé, « Notre liberté est incomplète sans la liberté du peuple palestinien ».
Le mouvement international pour le BDS s’est élargi substantiellement depuis son lancement il y a 5 ans. Aujourd’hui, à la suite de l’assaut israélien sur la Bande de Gaza en 2009 et des attaques récentes contre la Flottille transportant l’aide humanitaire aux résident(e)s de Gaza, de plus en plus d’individus adhèrent au mouvement pour mettre fin à l’impunité israélienne et la complicité occidentale. À chaque année, de plus en plus de syndicats, des universités, des groupes de la société civile, des Églises et des gouvernements prennent position pour le mouvement BDS.
La Conférence BDS 2010
La Conférence BDS 2010 est organisée par la Coalition pour la justice en Palestine-UQÀM (CJP-UQÀM), la Coalition pour la justice et la paix en Palestine (CJPP), Palestiniens et Juifs unis (PAJU), Solidarité pour les droits humains palestiniens (SPHR), Tadamon ! Montréal, et les Voix indépendantes juives (VJI) en collaboration avec le Comité national de boycott (BNC) basée en Palestine (www.bdsmovement.net).
Omar Barghouti, analyste politique et culturel palestinien renommé, sera l’un des principaux orateurs de la conférence. Il est un militant des droits humains, impliqué dans la lutte pour mettre fin à l’oppression et le conflit en Palestine. Barghouti est un membre fondateur de la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI – www.pacbi.org) et de la BNC.
Prendront aussi la parole lors de la conférence Sidumo Dlamini, président de la Confédération des syndicats sud-africains (COSATU) de Johannesburg, et Bongani Masuku, secrétaire aux relations internationales de COSATU. COSATU a été lancée en décembre 1985, après quatre années de négociations d’unité entre les syndicats opposés à l’apartheid et engagés pour une société non raciale, non sexiste et démocratique en Afrique du Sud. COSATU a été un des principaux partisans du mouvement pour le BDS contre l’apartheid israélien.
Les quatre objectifs principaux de la Conférence BDS 2010 :
1. Rassembler les individus et les organisations de tous les secteurs de la société civile qui travaillent à l’appui de l’appel palestinien pour le BDS, en vue d’étendre la campagne ;
2. Consolider et faire progresser les efforts déjà en cours pour le BDS au sein des syndicats, des secteurs universitaire, culturel, et de la consommation ;
3. Faciliter la communication entre les différentes campagnes et des organisations afin de coordonner les campagnes et actions BDS actuelles et futures ;
4. Sensibiliser le public et de s’engager dans l’éducation populaire au sujet de la campagne BDS, son histoire et ses objectifs.
C’est donc un rendez-vous en octobre prochain. Tout le monde est le bienvenu !
Claire Hurtig & Freda Guttman Membres du Comité organisationnel de la Conférence BDS 2010.
Pour obtenir plus d’informations et pour s’inscrire à la conférence, visitez www.bdsquebec.org Retrouvez-nous sur Facebook au nom de “BDS Québec”et sur Twitter
Je trouve regrettage sur le plan de la cohérence de voir associé Jean-François Nadeau fondateur du Couac avec votre organisation antisioniste radicale.
Mon collègue le journaliste Jean-François Nadeau cautionnerait-il hypocritement par la porte d’en arrière la virulente ligne éditoriale contre Israël (avec la campagne BDS) ?
D’autant plus que M. Nadeau a publié dans une maison d’édition LUX qui a aussi un fort penchant antisioniste radicale.
C’est une question légitime, car depuis 1997, Jean-François Nadeau ne s’est pas vraiment dissocier PUBLIQUEMENT de la ligne éditoriale du COUAC.
Louis Corneiller, Le Devoir
تعليق Louis Corneiller — 21 octobre 2010 @ 15:41Je dirais même plus:
Jean-François Nadeau est dans une position délicate, car son public anti-extrême droite et anti-Droite ne voit pas où veut bien aller son positionnement intellectuel ACTUELLE (en 2010) sur la campagne BDS contre Israël.
Est-ce qu’il veut brouiller les cartes idéologiques ?
Vous ne trouvez pas ça étrange…
Le journaliste au journal Le Devoir qui fait des conférences pour dénoncer l’antisémitisme, le nazisme, Adrien Arcand et….
voir:http://www.mhmc.ca/fr/events/view/10>
et …il est toujours selon le site du Couac -un journal québécois satirique et militant avec une ligne éditoriale de gauche antisioniste -le MEMBRE-FONDATEUR de ce journal depuis …1997:
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Fondé en 1997 par Pierre de Bellefeuille et Jean-François Nadeau, le Couac est un journal satirique, libre et indépendant. Il propose tous les mois un regard critique sur notre société avec l’humour grinçant qui lui a valu son surnom de ”canard qui a des dents”…
(voir sur le site du Couac en bas à droite)
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D’un côté Jean-François Nadeau fait des conférences en partenariat avec le Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal pour dénoncer le pro-nazi Adrien Arcand. Et de l’autre, dans une ligne éditoriale franchement hostile à Israël, il y a un texte dans Le Couac (auquel le fondateur EST Jean-François Nadeau…) qui appelle à la campagne BDS contre Israël. Ne trouvez vous pas ça bizarre, curieux ou… fantastique (selon le point de vue) ?
Louis Corneiller, Le Devoir
تعليق Louis Corneiller — 21 octobre 2010 @ 16:30