Montréal, le 18 septembre 2007: Le Réseau montréalais de la Coalition contre l’apartheid israélien a accueilli l’ancien premier ministre Brian Mulroney, venu présenter aujourd’hui son autobiographie à la librairie Indigo, en déployant une bannière pour dénoncer la situation d’apartheid dans laquelle Israël confine le peuple palestinien.

Marcel Sévigny, un membre du réseau, souhaitait demander à M. Mulroney de dénoncer le système d’apartheid que subissent les Palestiniens, étant donné le rôle international que Mulroney décrit avoir joué dans l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud. Cependant, Sévigny a été expulsé par la Sécurité avant qu’il ait pu poser sa question.

Plusieurs autres personnes, actives dans la lutte contre l’apartheid israélien à Montréal, ont été identifiées par les agents de sécurité et forcées par la police de quitter l’événement public sans qu’il y ait eu la moindre provocation. ‘Le fait qu’ils nous expulsent sans justification montre combien Chapters a peur d’avoir un dialogue ouvert sur cette question’, a déclaré Randa Chalhoub qui fut expulsée avant que l’événement ne commence.

Les Montréalais-e-s ont profité de cet événement pour dénoncer les liens entretenus par Heather Reisman et son mari Gerald Schwartz, actionnaires majoritaires de Indigo Books & Music Inc, avec la fondation Heseg, la fondation du ‘soldat solitaire’, ces soldats sont des personnes n’ayant aucun lien avec Israël mais qui se joignent à son armée. Des personnes ont demandé à Madame Reisman : « Comment justifiez-vous la création de la Fondation Heseg, qui, selon son site internet a été fondée afin de remercier et apporter du soutien à ce qui peut être qualifié de mercenaires se battant dans l’armée israélienne?’

Pendant ce temps, une banderole ‘Boycottez Indigo, Boycottez l’apartheid israélien’ a été déployée en face de Mulroney et Reisman. La Sécurité s’est immédiatement précipitée sur les trois personnes portant la bannière et les a forcées à quitter la pièce. Celles-ci, au moment d’être expulsées, expliquèrent au public le soutien de Heseg et Reisman pour l’apartheid israélien, défiant Mulroney afin qu’il fasse le lien avec l’apartheid en Afrique du Sud et appelant au boycottage d’Indigo/Chapters.

Les personnes ayant été expulsées, il n’a pas été possible de demander à madame Reisman d’expliquer la présence sur le conseil d’administration de la fondation Heseg, de Doron Almog, un ancien dirigeant de l’armée israélienne, recherché au Royaume uni pour crime de guerre. Les militants se sont donc rassemblés en face de la librairie Indigo afin de distribuer des pamphlets expliquant la campagne de boycottage.

Cette action a été organisée dans le cadre de la campagne de boycottage menée à travers le Canada depuis près d’une année contre les librairies Indigo et Chapters et ses actionnaires majoritaires Heather Reisman et Gerald Schwartz qui ont créé en 2005, la fondation Heseg pour le ‘soldat solitaire’. Entre 5000 et 6000 ‘soldats solitaires’ de toute provenance se compte dans les rangs de l’armée israélienne et contribuent à instaurer et à maintenir l’apartheid en Palestine.

La Coalition contre l’apartheid israélien demande à la population de ne plus acheter dans les librairies Indigo et Chapter jusqu’à ce que le couple Reisman-Schwartz coupe publiquement son lien avec la fondation Heseg.

Selon l’organisme israélien de défense des droits de la personne B’Tselem, 1 496 Palestinien-nes, pour la plupart des civil-e-s, ont été tué-e-s par l’armée israélienne depuis 2004. Depuis 1967, plus de 12 000 maisons ont été détruites par l’armée israélienne, laissant plus de 70 000 Palestinien-ne-s sans abri. Israël opprime systématiquement la population palestinienne par le biais d’un système légal discriminatoire qui équivaut à celui de l’apartheid, car il repose sur l’ethnicité et la religion. Les Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sont obligés de vivre emprisonnés dans des zones restreintes, divisées par des murs, des barrages militaires et des routes réservées aux seuls Israéliens. Il est extrêmement difficile de voyager entre ces zones et cela requiert un permis des autorités militaires israéliennes.

L’été dernier, au cours des 6 semaines d’assaut israélien contre le Liban, plus de 1 100 Libanais-e-s ont été tué-e-s suite aux bombardements délibérés de villages, de routes et d’infrastructures diverses. Des dizaines de milliers de Libanais-e-s ont été blessé-e-s pendant cette offensive, des maisons, écoles, centrales thermiques, hôpitaux, ports et routes ont été ciblés et détruits et jusqu’à un million de bombes à sous-munitions ont été larguées par Israël sur le Liban.

L’action a eu lieu à l’occasion du 25e anniversaire du massacre de Sabra et Shatila. Sabra et Shatila sont des camps de réfugiés palestiniens situés près de Beyrouth au Liban, où des centaines de civils ont été tués par les Forces Libanaises et d’autres milices lors d’un massacre orchestré par Ariel Sharon et l’armée israélienne.

La campagne de boycottage, de désinvestissement et de sanctions est une réponse à l’appel lancé par plus de 170 organisations de la société civile palestinienne en 2005.

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* Coalition Against Israeli Apartheid (Toronto)

* Campagne BDS.

* Campagne palestinienne contre le mur de l’apartheid.

* Campagne palestinienne de boycott académique et culturel d’Israël.